Spiritualité & Énergétique

spiritualité et couple

#44 Comment vivre son couple à travers la spiritualité ?

Dans cet épisode, nous décrypterons ensemble la spiritualité dans les relations, et plus particulièrement dans le couple. Comment vivre une relation saine, basée sur l’amour et le respect mutuel ? Comment repérer les dépendance affectives et s’en détacher ? Comment vivre sa spiritualité avec un partenaire non conscient, qui ne partage pas du tout nos conviction ? Autant de question que nous développerons dans cet épisode.

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Introduction

‘L’enfer c’est les autres’ disait Sarthe. Mais les autres ne font que mettre en lumière nos propres croyances et projections et n’en sont que le reflet. Alors si les autres nous reflète notre propre enfer : celui que l’on se fait subir, celui que l’on ne s’avoue pas, celui que l’on fuit. Si les autres nous semblent impossible, c’est surtout qu’ils agissent en déclencheur des peurs de notre ego.

J’ai eu cette demande de thématique et cet épisode a eu du mal à sortir parce que je me suis demandée clairement comment aborder le sujet tellement les possibilités d’approches sont vastes, sachant que je ne suis pas thérapeute spécialisée dans le couple et ses problématiques (manipura c’est le chakra du soi, on est pas encore arrivé à anahata qui est le chakra qui nous relie aux autres). Du coup je vais plutôt prendre l’angle de : comment ramener de la conscience et vivre sa spiritualité à travers les relations, et notamment le couple.

Pour cela je peux vous donner ma vision de comment la spiritualité s’imprègne dans mon relationnel, même si celui ci est loin d’être parfait, bien que riche d’expérience, d’enseignement. Ramener de la conscience dans ces relations, ça aide énormément à ce que les à-coups de la vie soient moins percutants. Pareillement depuis que j’ai cet aspect à la spiritualité, et bien que je ne peux dire que je me suis défais de la peur de la mort, j’arrive à vivre un deuil avec beaucoup de sérénité.

Les ruptures relationnelles sont des deuils en soi. Ils requestionnent complètement un équilibre sur lequel on s’était basé depuis des mois voir des années, et mon but à travers cet épisode n’est pas de vous donner le comment vivre mieux vos ruptures, mais comment appréhender vos relations sous la coupole spiritualité, ou plutôt à travers le prisme de la conscience.

 

La non-conscience

Évidemment, vous commencez à me connaître, on va prendre la route de l’Ego. Parce que dans les relations non conscientes, la relation n’est qu’une danse entre deux egos qui s’attirent, s’affirment l’un à travers l’autre, cherche à combler de besoin, ou à se valoriser à travers le rôle qu’on joue pour l’autre, ou même à se satisfaire du rôle qui nous a été attribué pour s’approuver à soi-même, pour se donner une raison d’exister. On se sent complet ensemble, et une relation d’interdépendance se créer.

On va parler de cette notion d’interdépendance mais d’abord, allons à la source. Au début d’une relation ‘ego à ego on a une apparente perfection qui s’instille de part les différents masques que chacun porte.

Dans une relation non consciente donc inauthentique entre 2 personnes, il y a en réalité pas moins de 6 images qui rentrent en conflit :

  • L’image extérieure que vous projetez à l’autre personne.
  • L’image intérieure que vous avez de vous-même quand vous êtes seul.
  • L’image que l’autre personne a créé de vous selon son point de vue, une image créée pour concorder avec ses attentes ou avec ce qu’elle croit en vous être son idéal.
  • … Et le schéma est réciproquement le même pour l’autre personne : une image extérieure, une image intérieure et l’image que vous vous êtes créé de cette personne.

Nous finissons tous par souffrir de ces images que l’on s’efforce de projeter pour la reconnaissance ou l’approbation de nos pairs. La peur du rejet (par soi et par les autres) nous amène à être quelqu’un que l’on est pas. On souffre :

  • de ne pas correspondre à l’image que l’on aimerait renvoyer.
  • de s’user à vouloir se conforter à cette fausse image.
  • de l’image que l’on se fait de l’autre lorsqu’on se rend compte que celle-ci n’est pas réelle.

Forcément le maintien de ces masques n’est pas tenable sur le long terme et vient invariablement à s’effriter avec les incompréhensions, les déclencheurs amenant les conflits, l’insatisfaction et les frustrations émotionnelles, etc… Les relations deviennent tôt ou tard des relations à la fois d’amour et de haine.

Or peut-on parler d’amour quand on est dans ces polarités de souffrance et de plaisir. Deux raisons à ce mécanisme de relation qui est dominante dans l’état actuel de la société :

  • la première (et je vous demande d’attendre que je la détaille avant d’émettre un jugement), c’est notre proportion à se sentir vivant par le drame et la souffrance. Cette dynamique peut être créée par des peurs et des croyances avec lesquelles on a grandit et dont on pense ne pas pouvoir se détacher. Parce que se déclenche en nous quelque chose qu’on a toujours connu et l’ego se conforte et valide son existence via des mécanismes qui se répètent. Il confirme ses peurs DONC sa raison d’exister (voir épisode dédié à l’Ego)

Avec quelqu’un qui nous manque de respect ou qui nous maltraite, on se confronte en réalité à notre propre manière de nous maltraiter. Et c’est évidemment dur de se responsabiliser là dessus, surtout quand il y a justement une relation d’interdépendance qui s’est installée. On pense qu’on ne vaut pas mieux. On cherche à souffrir parce que l’on croit ça normal. Que c’est comme ça que l’on doit être traité. Plus on a de respect pour soi-même, plus on cherchera le respect de la part des autres. On ne se laissera plus être maltraité.

  • la deuxième, qui peut aussi entrer sous la coupelle de la première, c’est l’interdépendance entre les deux individus.

La raison pour laquelle la relation amoureuse romantique est une expérience si intense c’est qu’elle semble libérer les gens d’un sentiment profondément de besoin et de manque : on se sent enfin complet par le biais de l’autre.

En entrant en relation avec ces manques intérieurs qu’on cherche à combler, l’euphorie de la relation va placer comme seul objet d’attention l’Autre. Sa seule présence nous aide à faire valoir notre identité. C’est d’une part pour cela que certaine personne croit inconcevable qu’on puisse sciemment refusé d’être en couple.

Tout d’un coup sous la coupelle du couple, on se sent plus isolé du monde. On créé un nouveau centre, à travers l’autre. Un point d’ancrage par lequel les manques et les blessures de l’ego semblent s’effacer et, qui plus est, on va s’attribuer un rôle qui nous permet de nous sentir légitime d’exister. C’est quand ce point d’ancrage vient à vaciller que tout notre monde semble s’écrouler.

Placer son bonheur dans les mains de quelqu’un d’autre c’est courir à l’échec. L’autre ne peut être porté responsable de votre bonheur. L’autre peut être une bouée parfois, un soutien, mais il ne peut être votre ancre fixe tout le temps.

Dans une relation de souffrance et de plaisir, on confond souvent l’amour avec l’attachement. On rentre dans les schémas de dépendance affective. On peut évidemment être frustré d’un comportement de l’autre qui nous déclenche une vive émotion, lié à une peur, mais en fait, tout est une question de responsabilité.

Vous êtes le seul responsable de vos déchets émotionnels. Nous traînons chacun nos propres blessures, nos propres peurs, et il ne tient qu’à nous de les résoudre. Vous n’êtes en aucun cas responsable de ceux de quelqu’un d’autre. Vous pouvez être conscient des plaies de votre partenaire, mais vous êtes libre quant au choix de l’aider ou pas. Et les frustrations deviennent des moteurs à la guérison.

Par votre soutien, vous pouvez tirer quelqu’un par le haut, mais vous ne pourrez jamais porter une charge qui n’est pas la vôtre. De même que personne ne pourra porter vos déchets émotionnels pour vous. Il s’agit pas d’accepter et de se taire non plus, mais de coopérer et d’établir vos propres limites. Chacun doit comprendre que l’autre est, avec toutes ses peurs et  blessures émotionnelles qui le constituent. Si l’autre est fâché ou triste, il est responsable de ses sentiments. Si vous êtes la cause de son malheur, il ne tient qu’à lui de partir, de faire un choix basé sur ce qu’elle souhaite pour elle. Mais ça c’est possible quand la relation n’est pas teinté de dépendance. De même si une personne vous maltraite émotionnellement, ou ne vous convient pas, il ne tient qu’à vous de vous de partir, et si c’est trop compliqué via les enjeux environnants ou que l’emprise psychique est trop forte, , de vous faire aider, de chercher du soutien extérieur.

 

Les relations de dépendances affectives passent totalement inaperçues, sauf pour l’entourage peut-être, tant que les besoins sont comblés. C’est quand vient le moment où l’autre adopte des comportements qui ne réussissent pas à combler vos besoins, qu’on va voir les peurs et les frustrations de l’ego remonter.

Ces émotions reviennent, et avec plus d’intensité qui plus est parce qu’elles ont été contenue un certain moment. Peut être même qu’on a placé l’autre comme tributaire de notre bonheur. On va alors le juger comme étant la source du malheur. De là peut naître de l’agressivité, un agacement, une perte de patience avec la personne. Avec au fond, l’espoir que ces tentative de manipulation.

Parce qu’un masque de l’ego, qu’on le veuille ou non, c’est une manipulation, comme dans le triangle de Karpman où on passe du rôle de victime à bourreau à sauveur. L’endossement de quelque rôle que ce soit vise une sorte de punition à l’autre pour l’amener à changer son comportement vers des comportements qui nous arrangent plus, pour apaiser nos peurs et combler nos besoins.

Attention je dis pas que ce sont des comportements conscients. C’est d’ailleurs par la non-conscience que ces comportements s’installent.

Echart Tolle a dit dans Le pouvoir du moment présent :

Toute dépendance naît d’un refus inconscient à faire face à votre propre souffrance et à la vivre. Celle-ci commence et finit dans la souffrance. Quelle que soit la substance à laquelle vous êtes accroché.

 

Parlons des besoins

La plupart des humains cherchent l’amour désespérément. Ils souffrent de cette carence et chercheront à combler ce vide toute leur vie. Pourtant il existe une source d’amour inépuisable … juste à l’intérieur de nous. Cela ne veut pas dire attendre d’être hyper stable pour être avec les autres. C’est simplement prendre sa part de responsabilité.

Etre rempli d’amour, s’aimer et s’accepter tel que l’on est, est la meilleure façon d’être comblé. Plus vous avez d’amour en vous, plus vous êtes à même de le partager et de le donner aux autres. Plus vous aimez sans condition, plus vous recevrez d’amour en retour. Et quand bien même vous n’en recevriez pas, vous en avez assez en vous pour être heureux. Chercher de l’amour auprès des autres, c’est être dépendant de ce que l’on voudra bien vous donner.  C’est établir une relation dealer/toxicoman. Vous attendrez votre petite dose journalière, il sera facile de vous contrôler, car vous donneriez tout pour un peu d’attention. En vous aimant, vous n’avez pas à quémander de l’amour, vous le créé, et vous le propagez naturellement. Commencer à s’aimer, cela s’apprend et se cultive. Cette source d’amour à l’intérieur de nous ne demande qu’à être libérée. Les plus belles relations commencent, non pas par la recherche et le besoin d’être aimé, mais par la volonté de partager de l’amour, sans condition.

 

Vivre sa spiritualité en couple

En réponse à une question que l’on pose souvent : Comment vivre avec un partenaire non conscient ?

Combien de personnes vous faut-il pour faire de votre vie une pratique spirituelle ? Peu importe que votre partenaire soit avec vous là dedans ou pas. La conscience elle ne se développe que par vous. Et c’est en étant dans cette conscience que vous l’étendez autour de vous.

Si on devait attendre des autres d’élever leur niveau de conscience pour marcher sur notre cheminement, on ferait du sur place. C’est l’attraction de votre taux vibratoire qui amène les gens par mimétisme à s’élever également. Et ça ne vous place en responsable des autres, vous êtes responsable de vous-même, et suivrons ce qui le souhaitent, à leur rythme.

Pas besoin de se montrer du doigt entre celui qui comprend, celui qui voit pas plus loin que le bout de son nez. Chacun à sa propre réalité par laquelle il doit passer pour avoir des prises de conscience. Et au final chaque dispute sera presque une bénédiction, parce que ça va vous permettre de jauger là où se place le mental de l’autre, qu’est ce que l’un et l’autre défend, et comprendre le besoin sous jacent. Quand dispute il y a, c’est que chacun essaye de défendre son bout d’identité. Et c’est quand chacun comprend qu’il est le seul à définir son identité, donc y a rien à défendre parce que rien n’est menacé. Y a juste un point de rencontre à trouver entre deux réalités, la votre et la sienne. Quand on défend son bout d’identité, c’est l’ego qui prend le pas et les comportements inconscients qui se déroulent : les paroles qu’on regrette, le ton qui monte, les portes qui claquent.

C’est quand chacun comprend qu’il n’y a rien à défendre car rien n’est menacer, que chacun peut rester calmement dans le présent et appréhender la réalité de l’autre, sans être dans l’accusation, le jugement etc ..

Parce que qu’est ce qu’on fait quand on juge au final ? On associe le comportement inconscient : le ton qui monte, les pleurs pour un mot de travers, à ce qu’est la personne en réalité. Et on se fait son petit théâtre de ce qu’est cette personne. Et une fois qu’on a placé ce jugement, qu’on s’est fait son image de la personne, c’est très dur de venir la démentir. Et comme notre image fabriquée de l’autre est forcément faussée, elle va venir entrer en contradiction permanente quand l’autre personne essaye d’exprimer sa réalité. Donc forcément plus d’incompréhension, de frustration et aussi l’impression de ne pas avoir de l’espace pour changer. Parce que quand une personne vous cantonne à une image, qu’importe ce que vous voulez mettre en place, vous avez l’impression que pour elle vous ne pouvez sortir de cette boîte attribué. Et là on ne veut plus faire d’effort pour changer quoi que ce soit et on reste dans nos comportements inconscient dans lesquels l’autre nous a identifié. C’est un super cercle vicieux et la solution pour le briser c’est de détruire à la machette les masques et les images derrière lesquels on se range et on range l’autre. Cela demande de la patience, de la bienveillance, de l’écoute, du temps et de l’espace accordé à l’autre et à soi.

 

Renoncer au jugement c’est vous permettre d’être dans la réponse plutôt que dans la réaction.

Et c’est en étant dans la réponse qu’on permet de créer un espace de communication, plutôt qu’un champ de bataille où chacun se renvoie la balle. En agissant ainsi vous mettez toutes les chances vers une transformation de la relation, et votre partenaire ne pourra plus dire qu’il est dans l’inconscience, sinon c’est juste qu’il accepte le champ de bataille juste parce qu’il trouve ça confortable. C’est terriblement simple au final si on exprime les choses, les émotions sans chercher de coupable, sans faire de reproche, sans chercher à se défendre. Si on est présent à Soi, on ne se sent pas attaqué. Avec la présence, on

La paix dans une relation de manifeste quand chacun se dissocie de sa souffrance et prend sa part de responsabilité.

 

Comment vivre une relation épanouie.

On se dissocie des ruminations, des compulsions, des scénarios qui se répètent, des rôles de l’ego.

Renoncer le jugement envers vous et envers la personne, c’est un énorme game changer dans une relation, l’acceptation de ce que chacun est, et la décision en conscience de continuer ou pas, hors des besoins de l’ego, des dépendances. Juste on décide en conscience si cette relation nous convient, ou non. Dans tous les cas, on accepte ce qui est.

En général rien que reconnaître les faits ça participe déjà à ramener de l’harmonie et du calme. On ne peut pas transformer tout du jour au lendemain, mais on peut créer un espace. Et ça c’est hyyyppeer important !

Prenez chaque conflit comme une bonne occasion de créer un espace de compréhension, une occasion de ramener de la conscience. Si les deux personnes voient au delà des frustrations des masques de l’ego, elles peuvent établir un dialogue entre leur deux Soi.

L’inconscience et la reconnaissance de ce qui est ne peuvent pas cohabiter longtemps. Si vous réagissez d’une façon quelconque aux attitudes inconscientes de votre partenaire, vous devenez vous-même inconscient. Mais si vous vous rappelez de reconnaître votre réaction, alors rien n’est perdu.

Si vous continuez à utiliser les relations pour trouver le salut, vous serez constamment déçu et malheureux. Par contre, si vous acceptez qu’elles existent pour vous rendre conscient et non pas heureux, là on tient quelque chose.

 

 

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