Spiritualité & Énergétique

Money Mindfulness : Travailler sa Pleine Conscience de l’argent

À l’aube de 2020 et avec l’ouverture du centre de Yoga Thérapie qui arrive à grand pas, force est de constater que mon compte en banque est toujours aussi vide et je me demande pourquoi cet argent durement gagné fond comme neige au soleil chaque mois.

Honnêtement question budget, j’étais persuadée qu’il me pousserait des ailes de gestionnaire en grandissant. Mais à 26 ans, le bilan est sans appel : je ne sais pas gérer mon argent. Pourtant je travaille comme une folle, je n’ai pas l’impression de dépenser des milles et des cents, mais rien n’y fait, le découvert remet le couvert tous les mois. 

Et s’il était grand temps de revoir mon rapport à l’argent ? Qu’est ce qui bloque au juste ? Qu’est ce que j’ai raté dans le chemin de l’évolution à l’âge adulte ? Et bien c’est en tombant sur ce livre que j’ai pu collecter des réponses.

SOMMAIRE

Conscientiser son argent 

1.Quelle est votre relation à l’argent ?

  • Quelle est votre vision de l’argent ?
  • Quel est votre profil ?

2. Gérer son budget

  • Scruter son argent
  • Le temps … est-ce vraiment de l’argent ?
  • Conserver son argent
LES méthodes que j’ai aimées
  1. Revenir aux espèces
  2. Le Kakeibo
  3. L’épargne !
  4. Gérer moins pour plus de liberté
  5. Avoir un plan

Conscientiser son argent 

Si vous lisez ce blog, vous êtes sûrement de ceux qui essayent d’amener la pleine conscience dans leur vie. Pourquoi l’argent ferait-il exception ? Jouer les autruches et être étonné une fois notre application bancaire ouverte n’a jamais été un bon moyen de gérer ses finances. Pourtant nous sommes nombreux à le faire. Quel miracle attendions-nous au juste ? 

L’argent est avant tout un outil. Ce n’est ni un objet d’asservissement, ni un ennemi à éviter. Il est là, fait intégralement partie de notre vie quotidienne, et l’ignorer serait une erreur. Ramener de la conscience dans notre manière de dépenser n’amène pas contrainte et emprisonnement mais bien au contraire ouvre la voie vers la liberté. Il vous est sûrement déjà arrivé de penser à quoi ressemblerait votre vie si vous n’aviez plus besoin de vous soucier d’argent. Et bien cette vie est possible, sans gagner des millions, juste en conscientisant ses recettes et ses dépenses (oui oui vous n’y échapperez pas). Rien qu’en conscientisant clairement vos entrées et vos sorties, vous pouvez faire une grande différence sur votre compte en banque.

 

1. Quelle est votre relation à l’argent ?

Que vous gagniez moins de 1000 € ou plus de 2000 € n’a en vérité que peu d’importance (si si). C’est votre rapport à l’argent et votre profil de gestionnaire qui seront les seules et uniques données établissant votre bonne santé financière. 

Quelle est votre vision de l’argent ? 

L’argent est-il pour vous quelque chose de sale, de tabou ? Gagnez plus signifie t-il pour vous devenir hautain et fier ? Gagnez moins est-il pour vous signe de pauvreté et de honte ? Notre vision de l’argent joue grandement sur notre manière de l’appréhender. On aura par exemple tendance à dépenser plus que de raison pour entrer dans un certain cadre social, comme le souligne l’auteur de Money Thérapie : ‘Le bonheur dépend de ce que nous sommes, pas de ce que nous avons’ .

Au contraire il est possible que vous voyez l’argent comme quelque chose de sale, et les personnes fortunées comme des gens fourbes dont il faut se méfier. Un cliché ancien mais ô combien ancré dans la mémoire collective. Il se peut que vous vous fermiez à des opportunités par la simple manière dont vous considérez l’argent (‘Ce que tu méprises se retourne contre toi’).

En France notamment, parler d’argent et de ce que l’on gagne est à la limite du tabou. Rares sont les familles qui abordent le sujet. Nombreuses sont donc les personnes qui subissent leur rapport à l’argent comme un couperet qui tombe chaque fin de mois. En vérité, très peu d’entre nous ont appris à le gérer. Son utilisation devrait pourtant être une réelle éducation, comme le fait d’apprendre à faire le ménage, tant la gestion de l’argent fait partie de notre vie et influencera inexorablement celle-ci pour le meilleur ou pour le pire.

Alors quelle est votre vision de l’argent ? 

Est-ce pour vous un outil ? Un fardeau ? Un but ? Un tabou ?

 

Quel est votre profil ?

Maintenant que nous avons établi votre vision de l’argent, pouvez-vous déterminer votre profil de gestionnaire ? Cristina Benito en distingue cinq :

  • Le pyromane : l’argent brûle entre ses mains, si bien qu’il ne lui en reste plus pour payer l’essentiel.
  • Le généreux compulsif : comme son nom l’indique, le généreux compulsif donne sans compter au point de se mettre dans des situations financières compliquées.
  • Le névrosé de la pauvreté : fuit l’argent et se prive de la prospérité (exemple typique : l’artiste, le marginal).
  • La fourmi fait des économies au point se priver totalement.
  • L’autruche ne regarde pas son argent, et délègue même sa gestion le plus possible (à son/sa conjoint(e), à des placements, …)

2. Gérer son budget

Scruter son compte

Vous souvenez-vous des comptes à l’ancienne, relevés dans un carnet ? À présent de nombreuses applications existent pour vous mâcher le travail, mais dans tous les cas vous n’y échapperez pas : pour gérer vos comptes, il faut les scruter. Cela dans le seul but de savoir d’où vous partez, et vers quoi vous diriger. Noter vos sorties et vos entrées d’argent, que ce soit dans un carnet ou une application, est un premier par vers la conscientisation.

L’objectif est de cibler ce que l’autrice appelle les dépenses termites, ou toutes ses petits euros par-ci par-là qui grignote votre budget. Prenez vos dépenses au mois (si elles sont à l’année, ramenez-les à leur coût mensuel) et divisez-les en trois parties :

  • les dépenses vitales : loyer, assurance, factures, remboursement de crédit, …
  • loisirs et shopping : les sorties culturelles, l’achat de vêtements ‘plaisirs’, de livres, …
  • les dépenses exceptionnelles : fêtes, réparations, vacances …

Relevez également toutes les petites dépenses pour un café, une viennoiserie, un sandwich à l’extérieur, etc … Ces petites dépenses n’ont l’air de rien au quotidien, mais ramenées au mois, puis à l’année, vous serez sûrement effaré de la somme que cela représente. Le but n’est pas d’arrêter de se faire plaisir, mais de consommer intelligemment et en conscience. Par exemple, au lieu de dépenser chaque jour travaillé 4€ dans un sandwich, comparez le coût d’un repas fait maison et en quantité (et que l’on peut congelé par exemple). 

Tous les petits plaisirs (achat compulsif d’un vêtement dont on a pas vraiment besoin, d’une sucrerie après le travail) révèle surtout un besoin de réconfort immédiat, que l’on cherche par la production de dopamine, l’hormone de la récompense. La question à se poser est ‘pourquoi a t-on besoin de réconfort’? Dans quelle situation votre soudaine envie de dépenser se manifeste ? Est-on pressurisé par le travail ? Vivons-nous une situation qui nous frustre ou qui ne nous convient pas ?

Benito reprend une citation de J.A Meléle relevé de carte bancaire en dit parfois plus sur l’âme d’une personne que plusieurs années de psychanalyses‘. Quel est le secteur dans lequel vous dépensez le plus ? Qu’est ce que vous achetez ? Comment vous l’achetez ? Dans quel lieu ? Tout cela permet d’établir vos habitudes et, si elles posent problème, de voir pourquoi et comment ont-elles pris place. Ce travail de conscientisation peut prendre un peu de temps mais portera rapidement ses fruits, et deviendra même une habitude quand viendra le moment de sortir votre carte bleu.

 

Le temps … est-ce vraiment de l’argent ?

Exemple d’un café à 1€20 pris tous les jours au travail. Supposons que l’on travaille 35H la semaine et 20 jours par mois. Cela fait 24 euros au mois donc 288 euros à l’année. Supposons que vous êtes payé 10 € de l’heure, cela veut dire que vous aurez travaillé près de 29 heures juste pour payer vos cafés de l’année, soit presque une semaine de votre temps. Votre temps n’est-il pas trop précieux pour passer près d’une semaine à travailler pour du café que vous auriez eu dix fois moins cher à la maison?

Chacune de vos dépenses existe par l’énergie que vous avez mis au travail, et donc par du temps de vie. Réfléchissez attentivement à ce qui mérite votre temps. Cristina Benito le résume parfaitement : ‘Chaque fois que nous achetons quelque chose, nous payons avec notre temps, donc avec notre vie’ et elle rajoute cette équation simple :

Conscience du temps = Conscience de l’argent

 

Conserver son argent

La nuit mais surtout la patience porte conseil. Bien souvent, nous sommes confrontés à des achats compulsifs, enraillés par la folie des achats en ligne et de l’immédiateté qu’ils procurent. Attendre quelque temps permet de se positionner si l’objet de nos désirs l’est réellement, où s’il s’agissait au final que d’une envie passagère boostée par le besoin de dopamine.

L’autrice est également claire sur un point : ‘Si l’augmentation de nos revenus s’accompagne d’une augmentation de nos dépenses, nous ne serons jamais libre’. Cela peut paraître simple comme propos, mais dépenser plus que ce que l’on gagne est la réalité de beaucoup d’entre nous pour qui l’argent file entre les doigts.

Lorsque j’étais étudiante, ma mère me disait ‘ne dépense pas ce que tu n’as pas‘. En clair : si vous êtes à découvert, ne touchez plus à aucun moyen de paiement. C’est une méthode radicale mais qui apprend très vite la nécessité de bien gérer ses finances, car s’il vous manque quelque chose de vital, vous ne pouvez que vous en mordre les doigts.

Et à la question : crédit ou pas crédit ? Benito nous engage à faire la différence sur le type de crédit. Un crédit pour acheter une toute nouvelle voiture est-il vraiment nécessaire ? Un crédit nous endettant sur 25 ans pour une maison est-il raisonnable ? Est-on sûr de vouloir y rester toute notre vie, en prenant en compte que l’environnement peut toujours changer ? 

Les crédits qui ‘valent le coup’ sont ceux qui permettent de créer de la valeur pour plus tard. Ça peut-être un logement certes (bien qu’il y ait plusieurs paramètres à prendre en compte), ou un crédit pour suivre des études onéreuses. Souscrire un crédit intelligemment, non dans le but de vous asservir et de vous couler toujours un peu plus tous les mois, mais pour fructifier quelque chose qui vous apportera de la valeur dans le temps.

Les méthodes que j’ai aimées

Revenir aux espèces

La numérisation de notre argent, bien que pratique, l’a rendu invisible à nos yeux. Alors quoi de mieux pour conscientiser son argent que de le palper ? Les espèces disparaissent rapidement de nos porte-monnaies au profit des cartes bancaires. Pourtant matérialiser son argent permet d’une part :

  • de voir concrètement ce que l’on a et ce qui nous reste après achat.
  • de ne pas dépenser plus que ce qu’on devrait (vu que notre budget est par définition limitée).

 Et pour cela, Cristina Benito met en lumière une autre méthode qui mérite d’être testée :

 

Le Kakeibo

Une méthode japonaise consistant à diviser son argent du mois en espèces, réparti dans des enveloppes, chacune attitrée à un secteur de dépense (ex. ‘Courses’, ‘Transport’, ‘Factures’, ‘Loisirs’, ‘Épargnes’, ‘Petits plaisirs’, etc …). Le but étant évidemment de se tenir au budget donné, ou encore mieux : d’avoir si bien géré un des secteurs qu’il nous reste assez de fond dans une enveloppe pour alimenter l’enveloppe dédiée à l’épargne. Pas mal non ?

 

L’épargne

En parlant du loup, vous l’attendiez ? Cela sonnerait presque comme un gros mot pour les piètres gestionnaires et pourtant … l’épargne c’est comme faire ses comptes : indispensable. Si vous souhaitez gagner en autonomie et en liberté vous n’y échapperez pas !

Vous êtes-vous déjà demandé ce qu’il adviendrait si votre voiture tombait soudainement en panne, rendant le trajet domicile/travail impossible ? Si vous voudriez suivre votre métier de vocation sans pouvoir vous permettre de quitter votre travail actuel qui vous mine chaque jour un peu plus ? Si vous souhaiteriez divorcer mais que vous n’avez pas les fonds pour vivre seul le temps de rebondir ? Si la vie vous amène n’importe quelle épreuve et que vous n’avez pas un minimum de côté comme filet de sécurité, au moins pour quelques temps ?

J’ai un exemple très concret entre deux personnes : l’une qui épargne, l’autre non : ma sœur et moi. J’ai toujours été fasciné par la manière dont a ma sœur de gérer ses finances. Tout semble si simple, si stable ! Alors que de mon côté, c’est les montagnes russes. Un frigo qui ne fonctionne plus ? Un trajet imprévu à faire ? Un voyage coup de tête pour se ressourcer ? Ma sœur a toujours pu se le permettre sans pour autant serrer des dents les mois suivants. Pourtant lorsque je travaillais à temps plein, nous avions approximativement les mêmes revenus, les mêmes charges. Quand bien même ma sœur, elle, épargnait son argent tous les mois, tandis que le mien me brûlait entre les doigts.

Si l’épargne vous paraît être un concept flou, pensez qu’il s’agit juste d’un outil vous permettant d’acheter de la tranquillité d’esprit ! Cristina Benito suggère de consacrer 20% de vos revenus à l’épargne. Et si vraiment votre tout petit budget vous semble être un frein, commencez par 30 voir 20% de côté tous les mois. Augmentez la somme quand vous vous sentez plus confortable. Et surtout : n’allez pas y piocher à moins d’une excellente raison !

 

Gérer moins pour plus de liberté

S’il y a une chose à envier aux personnes minimalistes, c’est la légèreté de leur charge mentale. Plus nous accumulons à gérer, plus nous dépensons en charge, en entretien, et nous gagnons en soucis ! Faire le vide dans tout ce qui vous encombre et déjà un bon début. Cristina Benito écrit : 

‘Préférez-vous quatre propriétés précaires qui génèrent beaucoup de frais d’entretien ou une maison solide et saine dans laquelle vous vous sentez comme un poisson dans l’eau ? […] Mieux vaut avoir moins et de qualité que beaucoup de choses qui génèrent des dépenses et des soucis.’

À titre d’exemple, au lieu d’acheter tous les deux ans un nouveau blouson en simili cuir à 40€ qui s’écaille dans le temps, j’ai fini par investir dans une vraie veste en cuir à 190€ qui, en plus d’être bien plus belle, me suivra toute ma vie.

 

Avoir un plan

De même que des courses de dernières minutes vous feront dépenser plus que nécessaire, ne pas avoir de plan quand il s’agit de finance est une erreur trop souvent commise. 

Quels sont vos objectifs ? Rembourser un de vos proches ? Mettre de côté pour une formation qui vous tient à cœur ? Terminer un crédit qui vous plombe ? Quitter un lieu qui ne vous ressemble plus ?

Établissez un plan : en combien de temps pouvez-vous remplir cet objectif ? Quelle est la somme (raisonnable) que vous pouvez y accorder chaque mois ? 

Si un de vos objectifs vous paraît irréalisable au vu de vos finances, priorisez d’abord les objectifs du type ‘remonter de mon découvert’, ou ‘terminer mes crédits’. Classez vos objectifs et concluez-les un à un. Certes il faudra un peu de temps, mais il en faudrait beaucoup plus en avançant à tâtons sans aucune planification

Et vous quel est votre rapport à l’argent ? Cet article vous a t-il aidé à en avoir plus conscience ? Dites-le moi en commentaire !

Retrouvez toutes les conseils, les méthodes et les pistes à explorer dans le livre très complet de Crisitina Benito : Money Thérapie

 

*Cet article contient des liens d’affiliation

 

Liste du contenu