Spiritualité & Énergétique

Questions existentielles : N°3 – Le sexe est-il compatible avec l’évolution spirituelle?

La plupart des grandes figures religieuses de ce monde suivent le principe de chasteté. Le yoga traditionnel n’est pas en reste : l’abstinence sexuelle brahmacarya fait partie des préceptes du Raja Yoga. Mais qu’ont donc les guides spirituels de ce monde contre les plaisirs de la chair ? La sexualité serait-elle un frein à l’évolution spirituelle ? 

Dans certaines tribus isolées, le sexe est pratiqué sans honte ni jugement,  aux yeux de tous, car il fait partie intégrante de la Vie, comme l’est le fait de se nourrir par exemple. Si bien que dans ces tribus, rare sont les cas de viol, d’abus ou de frustration sexuelle, tout simplement parce que le sexe n’a pas du tout la même connotation ni la même portée que dans nos sociétés modernes. Il serait impossible de transposer un tel mode de vie chez nous, là n’est pas le but, l’écart culturel est bien trop grand. Mais cela permet de comprendre que le contexte influence grandement nos convenances. Dans nos sociétés modernes, le sexe est vu comme sale, honteux, ou du moins quelque chose qui se doit d’être caché, qui relève de l’intimité. À l’autre extrême, le sexe est exubérant, provoquant, tape-à-l’œil, transgressif. Il n’y a pas de juste mesure. Ainsi, il est monnaie courante de culpabiliser si on s’y adonne de trop, si on ne s’y adonne pas assez, ou si on ne s’y adonne pas du tout. Bref, de quoi nous rendre hyper serein sur la question. 

 

Le sexe, pure produit de procréation ?

La bonne convenance en matière de sexualité établie la procréation comme seule raison valable de s’adonner au plaisir. Et si on voyait plutôt la procréation comme l’effet secondaire bien heureux de l’expérience sexuelle, et l’échange d’énergie comme sa fonction première ? Pour comprendre un peu cette histoire d’échange énergétique, laissez-moi reprendre le concept des bulles d’énergie.

Les Bulles d’énergie

Chaque chose constituant notre réalité dégage sa propre énergie. Ça concerne aussi bien l’Homme que les animaux, les plantes ou les minéraux (la seule différence entre ces choses sont leurs plans de conscience plus ou moins élevés, mais ce sera le sujet d’un prochain article). Chaque individu a une sphère d’énergie autour de lui, beaucoup plus large que son enveloppe physique : c’est son corps éthérique. Lorsque vous vous trouvez dans une rame de métro, vous ‘baignez’ à travers le corps éthérique des différentes personnes autour de vous, de même que ces personnes baignent dans le vôtre. C’est une des raisons pour laquelle vous pouvez parfois ressentir les humeurs des gens, ressentir une certaine ambiance dans une pièce, etc … En réalité vous interagissez continuellement avec ces énergies. 

Extrait Conversation avec Dieu – N.D Walsch

J’ai inséré en toutes choses une énergie qui transmet son signal dans tout l’univers. Chaque personne, animal, plante, pierre, arbre, tout objet physique émet de l’énergie, comme un émetteur radio. Tu es en train d’envoyer de l’énergie, d’émettre de l’énergie, maintenant, du centre de ton être dans toutes les directions. Cette énergie, qui est toi, se dégage en patterns de vagues. L’énergie te quitte, traverse les murs, survole les montagnes, dépasse la lune et plonge dans l’Éternité. Elle ne s’arrête jamais. Chaque pensée que tu as jamais eue colore cette énergie. (Quand tu penses à quelqu’un, si cette personne est assez sensible, elle peut le sentir.) Chaque parole que tu as jamais prononcée lui donne forme. Tout ce que tu as jamais fait l’affecte. La vibration, la vitesse, la longueur d’onde, la fréquence de tes émanations bougent et changent constamment selon tes pensées, tes humeurs, tes sentiments, tes paroles et tes actions. Tu as déjà entendu l’expression «envoyer de bonnes vibrations», et c’est vrai. C’est très exact!

 
Et le sexe dans tout ça ? 

Et bien le sexe, c’est un peu le résultat de la rencontre ultime de deux énergies. Vous échangez continuellement de l’énergie, que vous en ayez conscience ou non.

Extrait Conversation avec Dieu – N.D Walsch

Imaginons deux personnes de chaque côté d’une pièce. Nous les appellerons Thomas et Marie. Alors, l’énergie personnelle de Thomas transmet à l’univers des signaux sur Thomas, dans un cercle de 360 degrés. Une partie de cette onde d’énergie atteint Marie. Entre-temps, Marie émet sa propre énergie, dont une partie atteint Thomas. Ces énergies se rencontrent à mi-chemin entre Thomas et Marie. Ici, les énergies s’unissent (rappelle-toi : ces énergies sont des phénomènes physiques, on peut les mesurer, les sentir) et se combinent pour former une nouvelle unité énergétique que nous appellerons «Thomarie». C’est l’énergie combinée de Thomas et de Marie. Thomas et Marie pourraient très bien appeler cette énergie le Corps intermédiaire, car c’est justement un corps d’énergie auquel les deux sont reliés, que les deux alimentent des énergies continuelles qui circulent dans sa direction, et qui renvoie des énergies à ses deux «parrains» le long du fil. C’est cette expérience de «Thomarie» qui est la vérité de Thomas et de Marie. C’est vers cette Communion sacrée que les deux sont attirés. Car ils sentent, le long du fil, la joie sublime du Corps intermédiaire, de l’Un relié, de l’Union bénie. Même à distance, Thomas et Marie peuvent sentir, d’une manière physique, ce qui se passe dans la Matrice.

Si les énergies dansent ensemble, il y a attraction !

Les deux sont attirés de façon urgente vers cette expérience. Ils veulent se diriger l’un vers l’autre! Tout de suite! A présent, leur «entraînement» entre en jeu. Le monde les a entraînés à ralentir, à douter du sentiment, à se prémunir contre la «blessure», à se retenir. Mais l’âme veut connaître «Thomarie», maintenant! Avec de la chance, ils seront suffisamment libres pour écarter leurs peurs et s’en remettre à l’amour. À présent, les deux sont irrévocablement attirés vers le Corps Entre Eux. THOMARIE est déjà en train d’être vécu métaphysiquement, et Thomas et Marie voudront en faire l’expérience physiquement. Alors, ils se rapprochent, mais non pour rejoindre l’autre, comme pourrait le croire l’observateur superficiel. Mais chacun d’eux essaie de rejoindre THOMARIE. Il essaie de rejoindre cet endroit d’Union divine qui existe déjà entre eux. L’endroit où ils savent déjà qu’ils ne font qu’Un, et ce que c’est que d’Être Un. Alors, ils se dirigent vers ce «sentiment» dont ils font l’expérience et, à mesure qu’ils referment la brèche entre eux, à mesure qu’ils «raccourcissent la corde», l’énergie qu’ils envoient tous deux vers THOMARIE parcourt une distance plus courte – elle est donc plus intense. Ils se rapprochent encore davantage. Plus courte est la distance, plus grande est l’intensité. Ils se rapprochent encore davantage. Une fois de plus, l’intensité s’accroît. À présent, ils se tiennent à seulement quelques mètres l’un de l’autre. Le Corps intermédiaire rougeoie. Il vibre à une vitesse folle. La «connexion» qu’émet et reçoit THOMARIE est plus épaisse, plus large, plus brillante, et brûle avec le transfert d’une énergie incroyable. On dit que les deux «brûlent de désir». Et c’est vrai! Ils se rapprochent encore davantage. À présent, ils se touchent. La sensation est presque insupportable. Exquise. Ils sentent à leur point de contact, toute l’énergie de THOMARIE, toute la substance compacte, intensément unifiée de leur Être combiné. Si vous vous ouvrez à votre plus grande sensibilité vous pourrez sentir, en vous touchant, cette énergie subtile et sublime sous la forme d’un picotement. Parfois le «picotement» vous traversera d’une chaleur à votre point de contact, une chaleur que vous pourrez également sentir, soudain, dans tout votre corps, mais profondément concentrée dans votre premier chakra, ou centre d’énergie. Il «brûlera» là d’une façon particulièrement intense, et on dira que Thomas et Marie «brûlent» maintenant l’un pour l’autre! 

Vient alors l’acte physique en lui-même.

Alors, les deux s’embrassent, et ils referment la brèche encore davantage, car Thomas, Marie et Thomarie occupent presque le même espace. Thomas et Marie peuvent sentir Thomarie entre eux, et ils veulent se rapprocher encore davantage, pour littéralement se fondre avec Thomarie. Pour devenir Thomarie sous la forme physique. J’ai créé dans les corps masculin et féminin une façon de faire cela. En ce moment, les corps de Thomas et de Marie sont prêts à le faire. Le corps de Thomas est maintenant prêt à littéralement entrer en Marie. Le corps de Marie est prêt à littéralement recevoir Thomas en elle. Le picotement, la brûlure, est maintenant plus qu’intense. Elle est… indescriptible. Les deux corps physiques se joignent. Thomas, Marie et Thomarie ne font plus qu’Un. Dans la chair. Les énergies circulent encore entre eux. D’une façon urgente. D’une façon passionnée. Ils soupirent. Ils bougent. Ils ne se lassent pas l’un de l’autre, ne peuvent se rapprocher suffisamment. Ils cherchent à se rapprocher. De près. DE PLUS PRÈS. Ils explosent, littéralement, et leurs corps physiques entiers sont en convulsion. La vibration envoie des ondes jusqu’au bout de leurs doigts. Dans l’explosion de leur unité, ils ont connu l’Essence de la vie, l’Expérience de Ce Qui Est. 

Et alors peut-être vient la procréation

Ce sont également des chimies physiques. Les deux sont devenus Un, et une troisième entité est souvent créée à partir des deux, sous forme physique. Ainsi une image extérieure de THOMARIE se créé. La chair de leur chair. Le sang de leur sang. Ils ont littéralement créé de la vie! N’ai-je pas dit que vous étiez des Dieux?

 

Attirance sexuelle et spiritualité

Ces énergies qui s’entrecroisent, s’entremêlent, se tissent pour former des motifs d’une complexité incroyable et magnifique, se fichent pas mal de quelque chose de physique comme le sexe d’une personne. L’amour que ressent l’âme va bien au-delà des convenances imposées par encore beaucoup trop de sociétés modernes. Ainsi l’homosexualité est quelque chose de naturel, au même titre que l’hétérosexualité, parce qu’il résulte de l’amour et de l’attirance de deux énergies. 

Bien-sûr on ne peut appliquer cela à toute forme d’attirance comme la pédophilie par exemple. Là, il n’y a aucun échange d’amour. Une âme désir, une autre a peur. Aucune connexion d’amour n’est possible car une des âmes refusent ce contact. Pour communiquer dans l’amour, il faut du consentement, de l’entente, de l’approbation, et non un rapport de dominance, de peur et de contrainte … 

Extrait Conversation avec Dieu – N.D Walsch

Le sexe «bizarre»? Eh bien, si ça ne fait de mal à personne, et si on le fait avec la permission de chacun, quelle raison aurait-on de le qualifier de «mauvais»? Le sexe sans amour? Depuis le commencement des temps, on débat du sexe «pour le sexe». Que ce soit le sexe sans amour ou les spaghettis avec boulettes sans amour, si vous avez préparé le festin et que vous le consommez sans amour, vous ratez la part la plus extraordinaire de l’expérience. Est-il mauvais de la rater? Encore une fois, «mauvais» n’est peut-être pas le mot clé. «Désavantageux» serait plus précis, étant donné votre désir d’évoluer vers un être spirituel plus élevé aussi rapidement que possible. Le sexe gay? Tant de gens tiennent à dire que Je suis contre la sexualité gay, ou son expression. Mais Je ne porte aucun jugement, ni sur ce choix ni sur aucun autre. Les gens tiennent à porter toutes sortes de jugements de valeur, à propos de tout, et Je gâche leur plaisir, pour ainsi dire. Je ne me mettrai pas de leur côté à propos de ces jugements, ce qui est particulièrement déconcertant pour ceux qui disent que J’en suis l’origine. Par contre, J’observe ceci : Il y eut un temps où les gens croyaient que le mariage entre personnes de races différentes était non seulement à déconseiller, mais contre la loi de Dieu. (Étonnamment, certaines personnes le pensent encore.)

 

La chasteté pour évoluer spirituellement  ?

Bon, une telle description de la sexualité du point de vue énergétique, ça donne envie d’en vivre pleinement l’expérience ! Alors pourquoi les hauts guides spirituel de ce monde s’en tiennent à la chasteté ?

Au fur et à mesure qu’une personne évolue vers des états de conscience plus élevés, certains aspects prennent plus d’importance que d’autres. Comme le questionnement sur l’identité spirituelle, la réalisation de l’âme, la connexion à l’Univers, qui prennent le pas sur l’expérience pure de l’énergie physique. Mais cela ne veut pas dire laisser entièrement tomber cet aspect de la vie si on en éprouve le besoin. À ce titre, la répression du désir n’a pas de sens. Car on rejette catégoriquement une expression de l’amour, au lieu de l’accepter telle quelle et de s’y adonner ou non. Certains guides spirituels pensent qu’il n’y a pas d’équilibre possible si l’on se perd dans les préoccupations du corps physique et mental. L’abstinence devrait plutôt être vu comme un des résultats possibles de l’évolution spirituelle, plutôt qu’une étape obligée. 

Extrait Conversation avec Dieu – N.D Walsch

Ce n’est pas un abandon forcé d’une chose que vous désirez encore, tout en sachant qu’elle n’est pas «bonne pour vous». C’est davantage une simple libération, un détournement, comme on se détache d’une seconde portion de dessert. Non pas parce que le dessert n’est pas bon. Non pas même parce qu’il n’est pas bon pour vous. Mais tout simplement parce que, même s’il est merveilleux, vous en avez assez eu. Lorsque vous pouvez abandonner votre engagement dans le sexe pour cette raison, vous voulez peut-être le faire ou peut-être pas. Vous pouvez ne jamais décider que vous en avez «assez eu» et vous voudrez peut-être toujours garder cette expérience, en équilibre avec les autres expériences de votre Être. C’est correct. C’est bien. Ceux qui sont sexuellement actifs ne sont pas moins qualifiés pour l’illumination, pas moins spirituellement évolués, que ceux qui sont sexuellement inactifs. Ce à quoi l’illumination et l’évolution vous font vraiment renoncer, c’est votre dépendance par rapport au sexe, votre profond besoin d’avoir l’expérience, vos comportements compulsifs. De même, votre préoccupation à l’égard de l’argent, du pouvoir, de la sécurité, des biens matériels et autres expériences du corps disparaîtront. Mais votre appréciation véritable à leur égard ne disparaîtra pas et ne doit pas disparaître. L’appréciation de toute la vie, voilà ce qui respecte le Processus que J’ai créé. Le dédain de la vie ou de l’une ou l’autre de ses joies, même les plus fondamentales, les plus physiques, est un dédain envers Moi, le Créateur. Car lorsque vous qualifiez Ma création de profane, comment Me qualifiez-vous? Mais lorsque vous qualifiez Ma création de sacrée, vous sanctifiez votre expérience d’elle, et vous Me sanctifiez également. Je te dis ceci : Je n’ai rien créé de dégoûtant, et, comme l’a dit votre Shakespeare, rien n’est «mal» en soi, seulement dans la pensée.

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