Spiritualité & Énergétique

syndrome de l'imposteur

#78 Le syndrome de l’imposteur : votre nouveau meilleur ami

Qu’est ce que le syndrome de l’imposteur ? Pourquoi le ressent-on et comment le surpasser ? Je me mets au défis de changer votre vision sur ce syndrome mal aimé pour en faire un allié : vous serez capable d’arrêter la comparaison, de respecter vos limites et d’observer sur quoi vous basez votre valeur. Pour faire taire votre syndrome de l’imposteur et oser enfin vous lancer avec sérénité !

Au programme :

  1. L’imposteur dans le camp des gentils 
  2. L’imposteur comme alarme à la comparaison 
  3. L’imposteur comme éclaireur d’objectif 
  4. L’imposteur comme syndrome d’époque  
  5. Réponse à une question d’abonné sur les intentions de nouvelle lune

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Introduction

Cette thématique m’est venue d’une réflexion vis à vis du podcast surtout. Plus les écoutes augmentent, plus j’ai du mal à créer sans me poser mille questions quant à la responsabilité de ce que je vous partage. En soit je vous partage mon métier donc ce n’est pas une question des infos que je vous partage mais plutôt sur ma légitimité à exposer un sujet alors que d’autres le font mieux que moi et blablabla.

Et… je me suis arrêtée dans net dans ce processus de comparaison qui allait se jouer et m’est venue cette petite phrase magique : au lieu de me demander quelle est ma place, si je me demandais plutôt ….. (je laisse le suspense, on en parle en fin d’épisode !).

Mesdames et messieurs je vous embarque dans la folle aventure du syndrome de l’imposteur et de comment ce phénomène porté au rang d’ennemi public peut devenir votre nouveau meilleur ami.

 

Partie 1 : L’imposteur dans le camp des gentils

Pour la rapide définition, le syndrome de l’imposteur, voici la définition qu’on peut trouver en trois clics par Anaïs Thiébaux pour le journal des femmes :

Le terme « syndrome de l’imposteur » (aussi appelé « syndrome de l’autodidacte » ou « complexe d’imposture ») […] syndrome exprime un sentiment désagréable de doute permanent qui consiste à ne pas se sentir légitime dans son statut actuel et à avoir des difficultés à s’approprier ses propres succès. C’est un mécanisme psychique qui crée chez les personnes concernées un sentiment de scepticisme permanent à l’égard de leur propre valeur et qui les pousse à attribuer leur réussite à des facteurs externes, comme la chance ou le hasard.

On est face à un phénomène qui se produit lorsque l’on questionne notre légitimitité et notre réussite. Cela se manifeste par des doutes, des remises en question, voir la fuite, de la procrastination, ou même de l’abandon : on n’ose pas faire ce que l’on veut faire. Dans tous ces cas, le syndrome de l’imposteur agit comme un frein. Mais, on va le voir en dernière partie de cet épisode, le syndrome de l’imposteur peut aussi devenir… une excuse !

Dans tous les cas, il est considéré comme un ennemi à combattre. Et les ennemis soit on cherche à les repousser, soit on cherche à les ignorer. Mais le tout avec le syndrome de l’imposteur, c’est qu’il est amené à revenir encore et encore à toutes les étapes de notre vie, en tout cas si vous êtes dans une logique d’entreprendre, de vous dépasser, de sortir de votre zone de confort ou d’apprendre de nouvelles choses. Quoi que… parfois il intervient aussi quand vous êtes plus qu’expérimenté dans une pratique.

Alors, au risque de s’épuiser à devoir le repousser ou le fuir … autant en faire un allié non ? Et si je vous disais que le syndrome de l’imposteur pouvait être un super outil pour savoir où vous en êtes ? Mieux : si je vous disais qu’il pouvait être comme un bon pote qui nous pousse à l’introspection, en plus de nous aider à mettre au clair nos objectifs ?

Si si ! Le tout, c’est de déterminer d’où il vient …

 

Partie 2 : L’imposteur comme alarme à la comparaison

Souvent le syndrome de l’imposteur naît d’une comparaison. On va venir comparer notre référenciel, nos capacités, notre valeur, à celle de quelqu’un ou de quelque chose d’autre. Et la comparaison, spoilet alert : ça n’a jamais rien amené de bon, à part si vous aimez vivre dans la frustration ou dans un esprit de compétition. Peut-être aviez-vous déjà entendu l’idée que la seule personne à qui vous devriez vous comparer, c’est l’ancienne version de vous-même. Le syndrome de l’imposteur agit comme un système d’alarme pour vous avertir que vous entrer dans une spirale de comparaison qui en soit n’apporte rien de constructif.

Qu’importe l’objet de votre comparaison, lorsque vous vous surprenez à ressentir ce syndrome de l’imposteur, prenez le temps de vous demander : “sur quelle échelle je détermine ma valeur?” ; “Sur quel critère je m’estime plus ou moins bien pour … ?”.

La majorité du temps, cette fameuse échelle sur laquelle on détermine notre valeur est bien subjective. Elle traduit plus d’un manque de confiance concernant nos capacités qu’elle ne détermine la réalité de notre situation. Si on base notre valeur sur quelqu’un, le syndrome de l’imposteur apparaît et agit comme une alarme pour nous rappeler que l’on entre en comparaison.

« Ok, je rentre dans une mécanique de comparaison, ça ne me fait pas du bien, ça m’est inutile pour avancer (et ça dégage).”

Ex. dans mon propre cas : suis-je légitimité à exposer un sujet alors que d’autres le font mieux que moi et blablabla.

Ça c’est super subjectif déjà. Parce que l’idée que “d’autres le font mieux que moi”, c’est un jugement personnel. Et surtout c’est ignorer l’idée qu’un discours n’est pas entendu par tout le monde de la même manière. La façon dont je vais amener les choses, même si elle est différente, peut convenir à un autre public qui ne se retrouve pas dans le discours du voisin.

Parfois aussi on va jauger notre valeur sur le chemin qui nous reste à parcourir pour atteindre la réussite que l’on vise. En soi c’est hyper bancale de se baser là dessus parce qu’en général, on ne fait que repousser l’échéance : on prend rarement le temps de célébrer une réussite tant nous avons déjà repousser notre satisfaction à la prochaine échéance, à la prochaine réussite que l’on vise. On finit par s’épuiser, en plus de n’être jamais pleinement satisfait.

Pour résumer quand vous sentez le syndrome de l’importeur pointer le bout de son nez (vous vous sentez frustré, pas à votre place, limité, illégitime,…) observez si ce n’est pas le signe d’une comparaison et si tel est le cas, prenez le temps de vous arrêter 5 minutes pour déterminer sur quoi vous basez votre valeur. Votre point de référence doit dans l’idéal rester vous-même.

Un jolie interception de comportement néfaste par notre ami l’imposteur masqué.

 

Partie 3 : L’imposteur comme éclaireur d’objectif

Un peu plus tôt dans cette épisode, je vous exposais que le syndrome de l’imposteur étant aussi devenu … une excuse. Parce qu’il est à présent un phénomène connu, on peut s’en servir pour assoir notre légitimité à tout va.

Ex. Une personne qui veut se lancer dans quelque chose pour laquelle elle sent qu’elle a peu d’expérience. Elle ressent le syndrome de l’imposteur. Elle se dit : c’est moi qui me met de barrière, je suis légitime, je dois me lancer, c’est juste que je ressens un syndrome de l’imposteur !

Le syndrome devient une sorte d’excuse pour palier à tous ces moments où on ne se sent tout simplement pas prêt ! C’est important de faire la différence entre un syndrome de l’imposteur qui constitue un véritable frein alors que vous avez toutes les cartes en main, et un syndrome qui vous permet de questionner concrètement et légitimement votre préparation.

Comment faire la différence ? En déterminant à l’avance LE moment où vous vous estimerez prêt.

Prenez le temps de définir à l’avance une étape précise où vous pourrez vous dire “Quand j’aurai atteint ce niveau, je peux me lancer avec confiance”. Cela vous permettra de concrecarrer ce sentiment d’illégitimité qui pourrait se manifester. Évidemment soyez réaliste et ne définissez pas des étapes irréalisables ou trop ambitieuses. Allez-y par étape : “Quand j’atteins ce palier, je déploie ceci, quand j’atteins celui-là, je déploie cela ; quand j’atteins ce palier-ci, je déploie cela, etc …”.

Comme ça, une fois ce fameux palier atteint, si des doutes reprennent, vous pourrez vous dire “Non, je suis arrivé à ce niveau d’expertise, maintenant plus d’excuse, je me lance !”. Cela vous permettra de définir concrètement où vous en êtes et où s’arrêtent vos limites pour l’instant. Il ne faut pas appréhender vos limites comme de méchants freins qui vous empêchent de faire ce que vous voulez. Elles vous aident à ressentir lorsque vous êtes moins à l’aise face à quelque chose, au lieu de tenter de foncer tête baissée sans même comprendre pourquoi vous avez cette réticence.

Parfois sur votre cheminement, même si vous vous sentez complètement légitime, il y aura des doutes et des remises en question, et c’est normal. Vous serez confrontés à de nouvelles situations, à de nouvelles expériences. C’est sain de savoir où s’arrête votre maîtrise et de prendre le temps qu’il vous faut, soit pour mieux vous préparer, soit pour passer le relais.

Je prends l’exemple des anciennes élèves de la formation Énergétique. Je les ai formé à la théorie, à la pratique et aussi au bon positionnement à avoir en tant de praticien. Clairement quand on travaille dans les métiers de l’énergétique, il faut savoir où s’arrête notre limite, et quand il est nécessaire de passer le relais. On n’est pas psychologue, on n’est pas médecin. Les élèves sont préparées à faire de l’énergétique. Si elles ressentent un syndrome de l’imposteur vis à vis de cela, si elles ont bien assimilé le contenu de formation et fait toutes les expérimentations, clairement le syndrome n’a pas lieu d’être. On retrouve là les fameux paliers définis pour s’assurer qu’on est légitime : le fait de s’être formé et d’avoir travaillé des mises en situation.

Par contre si elles ressentent un syndrome de l’imposteur devant une situation par exemple le cas d’une personne qui vit un deuil, c’est peut-être parce qu’elles ne se sentent pas les épaules d’accompagner ce genre de situation, et c’est normal parce que c’est un cas qui nécessite bien plus que des soins énergétiques à mon sens. Le syndrome de l’imposteur agit ici comme une petite alarme qui aide à se repositionner. Mais imaginons dans ce cas qu’on se dise “ah c’est rien c’est mon syndrome de l’imposteur …” pour moi c’est ici qu’on prend le syndrome comme une excuse alors que peut-être sa présence relevait d’une bonne raison.

Reprenons mon propre exemple avec le podcast. Si je ressens un syndrome de l’imposteur en vous parlant d’astrologie, de cartomancie, ou d’énergétique, clairement ce n’est pas justifié parce que je suis expérimentée. Ce serait plutôt la retranscription d’un manque de confiance en moi, ou de comparaison face à d’autres podcasters. Mais imaginons que demain je tente de vous faire un podcast sur la numérologie parce que j’ai lu un chapitre dans un livre, et que je bloque dans l’écriture du podcast, clairement mon syndrome de l’imposteur a lieu d’être et me permet de voir là où mon contenu serait hyper bancale. Ça ne veut pas dire qu’on doit attendre d’être expert dans un domaine pour en parler. Mais à partir du moment où on veut passer de l’information à un grand nombre de personne, mieux vaut faire venir des professionnels dans leur domaine comme je le fais en interview quand j’ai vraiment envie de vous faire découvrir une pratique pour laquelle je n’ai pas encore assez de bagage.

 

Partie 4 : L’imposteur comme syndrome d’époque

À mon sens, la présence du syndrome de l’imposteur dans une société d’immédiateté est loin d’être une mauvaise chose. À notre époque, l’information circule vite. Elle est avalée et presque dégurgitée dans l’instant. Si bien qu’on ne vérifie que très peu les sources et on ne prend rarement le temps digérer l’information et de refléter ce qu’on en a appris.

Ressentir le syndrome de l’imposteur est quelque chose de plutôt sain au final : cela indique que vous vous souciez de ce que vous voulez apporter au monde …et que tu voulez le faire bien ! Le tout est de déterminer à quel moment on passe du « je me soucis » au « je me freine« .

 

Conclusion

Pour conclure les questionnements que j’avais posé en introduction, au lieu de me demander quelle est ma place, si je me demandais plutôt qu’est ce que je peux offrir ?

En partageant avec le cœur, on partage en authenticité. Vous n’avez pas besoin d’une place définie pour avoir de la valeur. Dans une société de réussite au mérite, on a tendance à courir apprès les titres pour affirmer notre existence. “Je me nomme donc je suis”. Alors que non !

Je me souviens d’un épisode de Amel du podcast The Inner Journey où elle disait s’être enfin autorisée à chanter alors qu’une croyance bien ancrée lui disait qu’il fallait être chanteur pour chanté. Ce serait bien triste ! Vous n’avez pas besoin d’être chanteur pour chanter. Par contre vous avez besoin d’être un bon chanteur pour apprendre aux gens à chanter, et c’est normal. C’est là qu’il faut aussi définir là où s’étend notre part de responsabilité dans ce qu’on entreprend.

En se demandant ce qu’on peut offrir, on se questionne sur nos ressources mais aussi là où elles s’arrêtent. S’autoriser à explorer mais aussi connaître ses capacités. Non pour se limiter, mais pour prendre le temps d’assimiler et d’expérimenter avant de partager ce qu’on ne maîtrise pas encore.

Dans tous les cas, rien ne vous empêchent de partager et d’exposer vos réflexions. C’est qu’à partir du moment où on encadre du public ou que notre parole à une grande audience, quoi que, pour moi, on a toujours une responsabilité dans nos mots .

À chaque fois que vous doutez de vous, que vous questionnez votre légitimité, demandez vous : qu’est ce que je peux offrir ? Quelles sont mes ressources ?

 

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