Système Gynécologique, Fertilité
Énergie féminine, Sexualité
C’est sous le soleil clinquant d’été que je retrouve les prairies verdoyantes, le calme de la forêt et la fraîcheur de la rivière dessinant les contours de l’Oasis de l’Aube. Ce troisième module de la formation en Yoga Thérapie est sans doute celui que j’attendais le plus : l’énergie féminine, soit le féminin sacré. Encadré par l’inspirante Emeline Diaz Roman, formatrice à Shantyoga (vous pouvez retrouver son super portrait ici) ; et Marine Bianco, sage-femme mais avant tout femme merveilleuse. Deux personnalités différentes mais complémentaires, à l’expérience riche, aux précieux conseils et à la présence incroyable.
Le soir, avant l’effervescence du début de formation, nous nous allongeons sous la voie lactée. Là nous est donné de voir la plus belle étoile filante de toute une vie. D’une netteté, d’une brillance et d’un parcours inouï. Un signe de bon augure à la veille d’un module qui s’annonce fort en émotion.
Car bien plus qu’une formation, le module Féminin Sacré peut tantôt prendre l’allure d’une véritable thérapie. En savourant la magie des méditations en pleine nature dont l’Oasis a le secret, nous nous réunissons, matin et soir, pour faire une petit point météo intérieure, ou chacune est invitée à partager, si elles le souhaitent, ses ressentis et états d’âme. Je dis Elles car nous n’avons malheureusement pas compté d’homme parmi cette session. Pourtant le cycle féminin, de part son lien incontestable avec les cycles de la nature, peut autant susciter l’intérêt du masculin sacré.
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Le programme est dense. Concernant la partie anatomique, nous passons en revue le système gynécologique et hormonal et ses chamboulements, mais aussi la sexualité, la fertilité, et les étapes importantes de la vie d’une femme telles que la fécondation ou la ménopause. Côté énergétique, nous nous intéressons au féminin sacré, au désir, à la sexualité. Nous abordons même le sujet sous différents angles : médecine traditionnelle chinoise, Ayurvéda, phytothérapie, aromathérapie, lithothérapie, homéopathie ou encore acupressure ; la formation dévoile une palette d’outils à notre disposition pour nous permettre d’exercer avec le maximum de choix.
Ces parties théoriques sont une nouvelle fois ponctuées par des parties pratiques, où nous apprenons les postures et les ajustements soulageant les pathologies liées au féminin. Rajoutées à cela des pratiques de Pranayama, des mudras, des bandhas, des visualisations et des méditations.
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Mais au-delà de ce programme fourni, il me tenait à cœur de vous parler d’un tout autre apprentissage. Celui qui s’installe en silence, petit à petit. Celui qui se fait sa place et s’intègre. Car ce module fut bien plus qu’une semaine de formation.
Quand on pense féminin sacré, on pense à la Terre Mère, à Gaïa. Et c’est précisément cette reconnexion avec la matrice qui fut fascinante. L’ancrage profond des méditations autour de l’Arbre, la sensation de s’élever lorsque le vent brise le silence, l’harmonie parfaite de nos voix chantant à l’unisson Kirtan et Bhajans.
La nature du lieu fait intégralement partie de l’aventure. Elle nous pose et nous ramène à nous-même. Très souvent, cette soudaine confrontation avec nous-même s’avère compliquée. Mais l’Oasis calme et les âmes autour apaisent. Il y a ce mélange entre le bonheur que chacun SOIT dans tout ce qui fait la beauté de son individualité, et la joie du Tout qui se dessine lorsque nous nous réunissons. Si une des filles était absente, le cercle était incomplet.
J’ai eu d’ailleurs là-bas une expérience folle dont je me souviendrais toute ma vie certainement, née des voix de ses femmes, quelque chose qui vous transporte dans un amour et une gratitude sans nom : j’étais juste heureuse d’être là, d’être ce que je suis, avec tout ce flot d’expériences complexes ou heureuses. J’étais juste en paix, dans l’acceptation de ce qui me pèse. Je me suis rechargée énergétiquement, et alors plus rien ne semblait impossible. Ni guérir mon enfant intérieur, ni me donner de l’amour, ni aller au-delà de mes craintes.
Forcément, la perspective du retour m’a fait peur. L’idée de rencontrer à nouveau mes démons, loin de la stabilité rassurante procurée par l’Oasis de l’Aube. Malgré tout, le fait d’avoir ouvert certaines portes lors de cette semaine m’a permis de constater que cette paix était déjà en moi, pour peu que l’environnement me soit favorable, et que mon énergie ne soit pas sapée.
Alors merci pour l’écoute attentive de ma belle Ana qui partage avec moi les éclats de rire de nos mines fatiguées par de longues journées. Merci pour la présence et la bienveillance de toutes, toutes sublimes et uniques. Merci à nos formatrices pour leur amour de transmettre et la sagesse de leur parole. Merci aux chevaux, merci au lieu, de nous ramener à la Terre, à ce que nous sommes. Comme d’habitude il me tarde d’y retourner. En septembre, nous entamerons déjà le dernier module de Yoga Thérapie. D’ici là, peut-être que nous nous reverrons en Dordogne…