Spiritualité & Énergétique

Comment cultiver l’amour de soi ?

Dans mon article précédent, je vous citai cette phrase de Don Miguel Ruiz : « Les humains chassent pour obtenir de l’amour. Nous pensons avoir besoin d’amour, parce que nous croyons ne pas en avoir, faute de nous aimer nous-mêmes ». Nous allons partir de ce constat, ainsi que des enseignements tirés de ‘La Maîtrise de l’amour’.

Les 3 clés de la guérison sont : la vérité, l’amour de soi et le pardon.


Amour du corps

La beauté comme concept et croyance

Votre corps c’est votre maison. Votre mental et votre esprit y logent le temps de votre vie terrestre, ce qui en fait votre parfait compagnon. La relation qui unie votre corps à votre mental est assez similaire à celle d’un couple. Votre corps fait bien son travail ; chaque cellule de votre organisme est programmée pour faire fonctionner cette incroyable machine. Il a parfaitement compris quel était son rôle et le suit avec brio. Il s’occupe de sa moitié de relation sans faillir ; il vous soutient dans vos actions, parfois il échoue mais il essaye tout de même, car il connaît ses propres limites.

Qu’en est-il de votre mental ? Travaille t-il sur sa moitié de cette relation ? La réponse est souvent non. Votre mental maltraite votre corps, et ce malgré la fidélité à toute épreuve de ce dernier. Le corps est relayé au rôle de sous-fifre alors qu’il est temple. Il n’est ni beau ni laid, ni parfait ni imparfait. Votre corps est ce qu’il est ; c’est votre mental qui décide d’y voir ce qu’il en veut. La beauté n’est régit que par un lot de concepts et de croyances avec lesquelles vous avez grandit. Ce n’est pas pour rien que la définition de la beauté change d’une culture à l’autre, ou même d’une personne à une autre.

Nous avons pris pour habitude de réclamer de l’attention comme l’on réclame de l’amour. Nous avons besoin de se sentir beau/belle aux yeux des autres, de se sentir aimer, nous avons besoin de cette approbation. Notre seule et unique approbation est pourtant suffisante. L’attention et l’amour sont tous deux atteignables par nos propres moyens. Ne pas dépendre des croyances d’autrui est la clé du bien-être. Si quelqu’un vous critique ouvertement dans la rue, son jugement ne répond qu’à ses croyances et à ce qu’il considère comme beau.

Don Miguel Ruiz écrit : ‘La seule différence existant entre la beauté d’une personne et celle d’une autre se trouve dans le concept de la beauté propre à chacun. […] Vous avez déjà toute la beauté dont vous avez besoin. Les autres sont libres de voir ce qu’ils veulent voir. Si vous êtes conscient de votre propre beauté et l’acceptez, leur opinion ne vous affectera absolument pas.

Que vous soyez de ceux qui répriment leur corps et le cachent comme un objet honteux, ou de ceux considérés comme des personnes séduisantes et qui l’assument ou non, il s’agit en réalité d’une danse de concepts, ni plus ni moins. Il en va de même avec le vieillissement. Nos croyances ont associé beauté avec jeunesse. Il y a pourtant une réelle beauté dans le vieillissement d’un corps. La beauté d’un nourrisson est magnifique, tout comme celle d’un vieil homme. Certaines personnes passeront leur vie à courir après ce qu’elles considèrent comme l’âge d’or de la beauté. Lorsque nous sommes jeunes et sexuellement attirants, il ne s’agit que d’une évolution biologique pour perpétuer la survie de l’espèce. Ensuite le corps change. Mais la beauté est toujours là.

Honorez votre corps. Prenez soin de lui comme il prend soin de votre âme en la protégeant dans son voyage terrestre. Portez-lui de l’attention, prenez le temps de le chérir comme le fidèle compagnon qu’il est. Vous pouvez notamment pratiquer quelques méditations telles que :

  • effectuer les gestes du quotidien en pleine conscience (prendre sa douche, manger, se préparer à dormir en prenant conscience de ses gestes et de ses sensations)
  • vous installer pour une méditation assise et écouter toutes les sensations qui parcourent votre corps (gênes, douleurs, relâchement, picotements…) et les accueillir telles qu’elles sont, sans jugement.
  • s’exercer à la pratique du Body Scan.

Une fois que vous regarderez votre corps avec les yeux de l’amour, vous ouvrez votre cœur et votre esprit à regarder avec les yeux de l’amour à leur tour. Vous vous fertilisez vous-même à l’amour et vous êtes à même de le propager autour de vous.


Amour de l’esprit

Devenir son chasseur et sa propre proie

Dans mon article précédent, je vous expliquais que l’on chasse l’amour d’autrui car on croit en avoir besoin, alors que l’amour coule à foison pour peu que l’on s’aime nous-même. Nous chassons d’autres êtres humains dans l’espoir de trouver cet amour qui nous manque tant, nous chassons à perte et au mauvais endroit, encore et encore. Une personne peut être pleine d’amour, elle peut vous en procurer tout autant. Cependant, tant que vous n’avez pas cultivé l’amour de vous-même, l’amour de cette personne ne vous comblera jamais assez. Pour pouvoir s’aimer soi-même, il faut chasser l’amour qui se trouve en nous. Nous n’avons pas l’habitude de nous chasser nous-même, ni de faire de l’amour de soi notre propre proie. Pourtant c’est bien là que réside la clé de la guérison.

Pour l’instant, vous vous faites chasser par votre Parasite intérieur. Le parasite, c’est cette voix qui vous guide vers le chemin de la peur, c’est lui qui vous susurre à quel point vous avez mal fait les choses, à quel point vous ne serez décidément jamais à la hauteur. C’est lui qui vous dirige vers les drames quand bien même tout va pour le mieux, lui qui fait mourir vos relations à petit feu, lui, qui trouve toutes les justifications possibles à vos comportements envers autrui puis qui, une fois seul, vous juge terriblement. Mais bonne nouvelle : le parasite n’est pas vous. Il n’est que l’incarnation de ce qu’on a pu vous inculquer dès votre plus jeune âge (le rêve des humains). Il est grand temps de le chasser de votre esprit car, même s’il s’y est logé paisiblement pendant des années, se nourrissant de vos peurs et vous dévorant de l’intérieur, il ne vous constitue pas, il n’a donc rien à faire ici.

Oui mais comment faire ? Il y a deux remèdes. Deux éléments qui font fuir à jamais le parasite : la Vérité et le Pardon (voir-ci après). Si vous ne savez pas par quoi commencer, vous pouvez déjà faire ceci : changer vos habitudes. Celles qui vous font souffrir, celles qui vous pourrissent de l’intérieur. Faites le bilan et changez les. Ce sera loin d’être facile,  mais il vous faut devenir meilleur chasseur que ne l’est le Parasite. Ce dernier doit devenir votre proie. Il vous connaît bien et il chasse 24H/24. Faites-en de même. C’est ainsi que vous deviendrez votre propre chasseur : une fois vos mécanismes destructeurs  anéantis, le Parasite n’a plus aucune nourriture.

La partie compliquée d’une relation normale, c’est que votre Parasite et celui de votre partenaire se parlent mutuellement. Comprendre que cette personne agit sous le coup de la peur et de ce parasite qui le pousse à détruire et à juger constamment peut vous aider à avoir de l’empathie envers votre partenaire. Pour son parasite, vous ne pouvez pas grand chose. Il en est responsable. Vous, vous êtes responsable de votre moitié. Chaque bataille gagnée contre votre propre parasite peut aider votre partenaire à y voir plus clair de son côté. Il faut bien comprendre que dans l’absolu, rien de ce que fait ou dit votre partenaire n’est à prendre personnellement car il agit sous le coup de ses propres peurs.

 

La Vérité

« Imaginons que nous sommes atteints d’une maladie de peau avec des plaies infectées. Si nous voulons guérir, nous irons chez un médecin qui utilisera un scalpel pour inciser les plaies. Ensuite, il les nettoiera, y appliquera un traitement et veillera à ce qu’elles restent propres jusqu’à leur guérison. […] Pour guérir notre corps émotionnel, nous allons faire exactement la même chose. Nous allons ouvrir les plaies en nous servant de la vérité comme d’un scalpel. »

« Lorsque vous êtes vrai avec vous-même, vous commencez à voir chaque chose comme elle est et non comme vous voudriez qu’elle soit. »

La vérité est relative car le monde est en perpétuel changement. Ce qui était vrai maintenant n’a plus à l’être aujourd’hui. Soyez vrai avec vous-même. Vous savez au fond ce qui est bon pour vous. Vous savez quels sont vos propres choix et sentiments, vous décidez vous-même de les réprimer pour entrer dans le cadre que l’on vous a imposé. Rappelez-vous que souffrir est un choix. Un événement douloureux était vrai autrefois, il ne l’est plus aujourd’hui seulement si vous choisissez de ne plus en souffrir. La plaie émotionnelle est là mais elle peut être guérie. Pourquoi continuer à souffrir indéfiniment ? Rappelez-vous également que croire est un choix. Croire que vous n’êtes assez beau, pas assez bien, croire les autres, vous croire vous-même, croire en ces lignes. Toute croyance est un choix, conscient ou non.

 

Le Pardon

Une fois vos plaies infectées ouvertes par la Vérité, il vous faut à présent les nettoyer. Le traitement à appliquer pour garder les plaies propres jusqu’à leur guérison, c’est le Pardon. Se libérer des ses émotions, faire surgir sa colère pour mieux s’en débarrasser, pleurer un bon coup, tout ça ne sont que des anti-douleurs temporaires. Le Pardon est le seul traitement que vous permettra de guérir. D.M Ruiz dit à ce propos ‘Quand l’une de vos plaies peut être touchée sans que vous ayez mal, vous savez que vous avez vraiment pardonné‘.

Il nous est difficile de pardonner car depuis petit nous avons appris à garder de la rancœur. Nous avons appris à nous méfier de l’autre après une expérience douloureuse, à ne pas pardonner facilement pour ne pas souffrir de nouveau. Pourtant le pardon n’est pas signe de faiblesse, bien au contraire. En pardonnant, vous êtes intouchable. Car vous ne prenez rien personnellement, votre esprit est libre et votre mental l’est tout autant. D.M Ruiz rappelle à ceux qui pensent ne pas pouvoir pardonner que le pardon est inné. Dans l’enfance, le pardon était naturel, simple. Deux enfants se disputent puis jouent de nouveau ensemble. Aucune rancœur ne vient s’ajouter à leur relation. En grandissant, on nous a apprit que la fierté était plus importante, que le pardon était acte de faiblesse. Notre orgueil prend de l’ampleur lorsque nous ne pardonnons pas. Mais l’orgueil n’a jamais rien amener du bon en ce monde. L’égoïsme est bon quand il se veut dans une volonté constructive de se recentrer sur soi, l’orgueil lui nous fait se renfermer sur nous-même et ne cultive que souffrance et poison émotionnel. Pardonner les autres c’est aussi vous pardonner vous-même ; vous offrir un cadeau merveilleux de légèreté.

Comment faire ?  S’exercer. Au début, comme tout chose, ce ne sera pas évident. C’est aller à l’encontre de ce que l’on vous a inculqué depuis des années. Commencez à pardonner les autres. Soyez conscients que rien de ce que les autres ont pu vous faire n’a à voir avec vous. Chacun est régit selon ses propres croyances, n’en faites pas une affaire personnelle. A un certain point, vous réaliserez que vous vous mettiez seul un énorme poids sur les épaules et vous serez enfin capable de vous pardonner à vous-même. Vous vous accepterez comme vous êtes et vous refuserez enfin de vous auto-punir.  D.M Ruiz écrit d’ailleurs ‘Nous nous estimons coupables, nous croyons devoir être punis et nous nous punissons […] Vous créez votre karma et vous devez ensuite le payer. Vous n’avez pas à souffrir, vous n’avez rien à payer : tout est fini. Si vous parvenez à vous pardonner, le karma disparaît simplement.’


Différencier savoir et sagesse

Pour conclure cet article déjà bien trop long, il me semblait essentiel de partager et d’éclaircir avec vous les notions de savoir et de sagesse abordés à la fin de La Maîtrise de l’amour. On se retrouve soi-même par la sagesse, non par le savoir. Le savoir n’est affaire que de croyances et de perceptions. La sagesse concerne la liberté d’utiliser votre esprit sans que personne ne puisse le gouverner, ni les autres, ni votre Parasite. Vous retournez dans votre état d’enfant avec cette fois-ci un avantage considérable : vous n’êtes plus innocent, vous avez su aller au-delà de vos mécanismes destructeurs si profondément ancrés, et vous voilà plus puissant que jamais.

« Une fois sage, la vie devient facile car vous devenez qui vous êtes vraiment. Par contre, il est difficile de s’efforcer d’être qui vous n’êtes pas, d’essayer de vous convaincre, ainsi que les autres, que vous êtes quelqu’un d’autre. Jouer à ce jeu-là vous vide de toute votre énergie alors qu’être vous-même n’exige aucun effort. »

Le savoir nous pousse à nous conformer à l’image idéale que nous ou les autres nous font percevoir. Sage, vous ne prétendez plus, vous êtes. Vous vous respectez et vous acceptez ; de la même façon vous respectez les autres et les acceptez tels qu’ils sont. Je vous laisse enfin sur cette dernière citation :

« Lorsque vous devenez sage, vous respectez votre corps, votre esprit et votre âme. Votre vie est alors régie par votre cœur, non par votre tête. Vous cessez de vous saboter vous-même et de saboter votre bonheur et votre amour. Vous n’avez plus honte et vous ne vous sentez plus coupable ; vous mettez fin à tous ces jugements envers vous-même et vous ne jugez plus personne. A partir de cet instant, toutes les croyances qui vous rendaient malheureux, et qui poussaient à vous battre dans la vie et rendaient celle-ci difficile, disparaissent purement et simplement ».

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