Spiritualité & Énergétique

Ce qui fait avancer les blogueurs

Bon nombre d’entre nous se sont lancés dans l’aventure. Nageant dans un flot de thématiques et d’articles possibles, se heurtant inlassablement à la tonne de contenus déjà créés et recréés par nos pairs. La blogosphère est vaste, hétérogène, pleine, remplie à ras-bord même. Nous sommes cependant tous tenus par la même et unique passion : celle d’écrire et de partager, de coucher sur écran nos dernières idées et états d’âme. Le plaisir de publier, de voir notre travail apprécié et jugé. L’euphorie de constater que nos écrits prennent forme et gagne en valeur dans les yeux de lecteurs venant du monde entier. C’est là la magie d’internet. Moi, petit blogueur à la lueur de ma lampe de bureau, j’ai le pouvoir de toucher des gens par delà les océans.

Je veux parler de ceux qui rédigent par passion du partage. Ceux dont le cumul de vue plafonne à la première dizaine. Leur quotidien se rythme alors dans l’investissement de soi, la publication et … la déception. Car les blogs ont cela d’impitoyable leur richesse : une diversité tellement immense de contenus disponibles qu’il en devient difficile de se démarquer. On peut écrire pour l’amour du geste, quand bien même faut-il avouer que la lecture d’un tiers amène du baume au cœur. Quel bonheur quand notre travail s’avère apprécié et utile. Au delà de la pure expression, ce que l’on veut nous, c’est se sentir utile. Tous les créateurs de contenu, qu’importe le format, veulent apporter leur touche, leur petit truc, sa vision pour changer, mettre à mal, ou améliorer la perception des autres.

On publie donc sans être lu. On y met ses trips, sans résultats probants. On se met à chercher l’efficacité : qu’est ce qui intéresse les gens au juste ? Comment adapter mon contenu à l’attente d’un lectorat ? C’est là précisément que l’on se perd, à trop vouloir s’adapter. Les Likes et les commentaires deviennent pour certains seule source de complaisance. Nous sommes heureux non par la singularité de notre travail mais par la réponse d’autrui. Pourtant l’idée de départ était innocente : comment rendre mon contenu le plus attrayant possible ?

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Dans ma quête à la popularité, bien qu’elle ne fut pas pour la gloire mais bien par désir d’être lue, je suis tombée sur de nombreux blogs offrant leurs précieux conseils pour booster l’audience des petits créateurs. L’un d’eux proclamait ceci : « Au lieu de publier un énième article, usez plutôt de ce temps pour vous faire connaître des gros poissons ». Effectivement voilà un conseil acceptable. Mais où est la magie là-dedans ? Cet énième article, j’ai bon espoir qu’il parlera peut être à une personne. Rien que pour ça, je le trouve sacrément profitable. L’utilité d’un article ne se compte pas au nombre de cibles atteintes.

Ils m’arrivent parfois également, très souvent, de ne pas rédiger pendant plusieurs semaines. L’envie est là car la rédaction me manque. Pourtant la volonté de créer un contenu de qualité est trop forte pour juste balancer sur la toile un article bateau, rapide et facile. De même, forcer l’écriture n’a jamais vraiment marché sur moi. La rédaction se doit d’être fluide, limpide, comme un fil reliant mon cortex aux bouts de mes doigts. Pour rédiger, il me faut du temps, un esprit vide de toute contrainte quotidienne (impossible d’accoucher une ligne si mon salon a l’air d’avoir fait la guerre). Il me faut également vouloir aider sur une thématique ou exposer des réflexions qui me tiennent à cœur. Il me faut être confortable, en somme, et ne pas tenter d’improviser sur un sujet qui ne me parle pas. D’ailleurs comment peut-on développer sur une thématique qui ne nous porte nullement ?

Alors amis blogueurs, qu’est ce qui nous fait avancer ? Le plaisir de constater une visite sur un article vieux de plusieurs mois ? Le petit commentaire encourageant sous votre dernière création ? Ou surtout et encore : le plaisir de publier votre travail ? Nous sommes des planteurs de graines. Chaque idée est une graine semée dans l’esprit du lecteur, chaque développement est le signe que l’idée germe en une pensée beaucoup plus concrète. Libre à chacun donc de faire germer ces graines ou non. Les créateurs de contenu sont les tisseurs de la toile aux idées.

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